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Fou du dedans, fou du dehors

Dans cet article, nous vous parlerons des espaces ouverts et des espaces fermés du film Vol au-dessus d’un nid de coucou.

Scène d’ouverture

La liberté est représentée dans ce film par de grands paysages tels que les montagnes, le lac ou encore le lever du soleil qui signifie un nouveau jour.

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Dans cette seconde image, l’univers carcéral est représenté par la lumière rouge qui pourrait signifier l’interdiction de passage, la porte fermée et l’arrivée de l’infirmière qui elle seule peut accéder à ce monde clôt.

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L’enchaînement brutal de ces deux séquence provoque un choc chez le spectateur qui passe d’un horizon ouvert à l’univers de l’enfermement.

Scène de clôture

Dans cette scène finale, l’univers carcéral est détruit, comme nous le voyons la fenêtre est brisée, nous nous rapprochons de la liberté. Le contraste avec l’image précédente est fort : Nous passons d’une porte grillagée fermée précautionneusement à une fenêtre défoncée « sauvagement » par l’Indien.

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Enfin, la dernière image représente la liberté, par rapport au grand et vaste paysage au lever du soleil qui signifie un nouveau jour, mais aussi par rapport à l indien qui court.

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une lecture proposée par :

Lauren H. – Déborah B. et Monelle D.

La Folie au siècle de la Raison

Au XVIIIème, on proclame la souveraineté du peuple et l’égalité des hommes devant la loi. On veut s’appuyer sur l’expérience, l’observation et l’analyse objective des phénomènes. Partant de la réalité vécue, on décrit ce que l’on voit avec méthode. Et la médecine n’échappe pas à cette obligation de rationalité.

De nombreux indigents encombrent encore le pays, malgré le renforcement de la politique répressive qui les conduit toujours à l’enfermement. Et parmi eux, le fou se fait encore davantage remarquer.

Il devient urgent et indispensable de créer des structures d’accueil supplémentaires pour les insensés.On commence à se révolter contre les mesures d’internement et les mauvais traitements pratiqués à l’asile. Pinel libère les aliénés de leur chaînes pendant que la guillotine fait tomber des têtes.

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L’État propose de renouveler, par l’Édit de 1724, les mesures de renfermement du siècle passé. Et l’Hôpital Général se remplit de plus en plus. Les places s’y font rares et l’on se rend compte que, la plupart du temps, les pauvres capables de travailler n’y apprennent que la paresse.

En 1764, la création de « Dépôts de Mendicité » où on impose une discipline sévère et un travail pénible, accueille les pauvres, réservant l’Hôpital Général aux invalides et aux insensés. Les malades s’y entassent, les plus agités sont enchaînés ou enfermés. Le fou, mal considéré, reste coupable de déraison.

La pensée philosophique s’engage résolument à défendre les droits et les libertés, et à combler ce fossé énorme qui s’est creusé entre la folie et la raison. Cela laisse entendre que chez l’insensé, la raison n’est jamais écartée complètement, qu’il conserve malgré tout une certaine prise sur la réalité. La folie est donc une défaillance du contrôle de soi-même. Les passions sont considérées comme utiles, dans la mesure où elles restent maîtrisées, et elles représentent alors une force de vie qui pousse à agir, à penser, à aimer. Mais abandonnées à elles-mêmes, elles deviennent un obstacle aux connaissances.

Sur le plan médical :

  • La folie est une maladie organique (du bas ventre) : Elle est perçue comme un trouble de la physiologie nerveuse appelé « névrose », « vapeurs », « vésanies » ou encore « maladie des nerfs ».

Classification des maladies mentales :

Boissier de Sauvages, décrit 2000 maladies réparties en dix classes. A la huitième classe, les folies ou « maladies qui troublent la raison », se divisent en quatre ordres :

  • Ordre I : Les « hallucinations » ou « erreurs de l’esprit ».
  • Ordre II : Les « morosités » ou « bizarreries »
  • Ordre III : Les « délires » ou « erreurs de jugement »
  • Ordre IV : Les folies atypiques : amnésie ou insomnie.

Ces ordres sont ensuite eux-mêmes divisés en sous groupes, l’Encyclopédie propose elle aussi sa propre classification :

  • La manie, la mélancolie, la frénésie, l’épilepsie, la démence, l’idiotie et l’imbécillité (Tome VII, p.44)

Le XVIIIème siècle commence à considérer la folie comme une maladie pouvant se ranger avec les autres . On pense que certaines causes lointaines, telles que des affections vives, des chagrins cuisants, l’humidité de l’air, le retour des saisons, l’influence de la lune, les vents, etc…peuvent agiter ou affaiblir l’organisme et causer des vapeurs. Et parfois, ces dérangements se communiquent au cerveau.

Mais, il n’y aucune différence anatomique visible entre un cerveau qui fonctionne normalement et celui d’un fou. L’ignorance, l’incompréhension, le manque de certitudes entraînent un sentiment de crainte, donc une réaction de défense pour se protéger d’un mal que l’on ne connaît pas.

On pratique alors des saignées, des purgations. On inocule la gale ou on provoque des brûlures et des abcès pour extraire le mal, ou on le fait dissoudre avec de l’élixir de vitriol. On immerge le fou dans l’eau, des journées entières, pour le purifier. Mais le traitement le plus couramment utilisé à l’Hôpital est la « peur ». C’est l’antidote de la folie. Elle dompte la fureur maniaque, réduit l’excitation des fibres nerveuses, apaise les craintes irraisonnées des mélancoliques et des hypocondriaques.

Les malades agités, déprimés, délirants ou mélancoliques sont attachés sur une chaise que l’on fait tourner à toute vitesse, jusqu’à ce qu’ils perdent connaissance. Au fur et à mesure, avec le temps, tout philosophes cherchent des explications à travers la connaissance pour avoir une explication valable et d’autre moyens non cruels pour guérir et voir autrement les « fous » .

un article proposé par :

Sonia L. et Myriam B.

Symptômes de la folie

ALF_PF_AS_Sondage2Nous pouvons dire que, selon le sondage effectué au lycée, les comportements à caractère violent sont considérés comme étant des comportements s’associant au mot fou (Ex : « meurtre », « viol », « violent envers lui même »…).

Mais nous voyons aussi que les comportements comme, « pleurer souvent », « être anxieux »… sont considérés comme normaux ce qui est peut-être à mettre en rapport avec le fait que la France est le pays le plus consommateur d’anxiolytique et d’antidépresseur.

une étude originale menée par :

Mathieu V. – Julien C. – Lucas H. – Clémentine H. et Anthony L.

Nature de la Folie

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Nous voyons, sur ce graphique, que les opinions sur la question « Définissez un fou en une phrase » sont assez diversifiées. Nous avons regroupé les résultats sous différentes catégories :

  • Nature médicale (Malade par naissance, accident, problèmes cérébraux…)
  • Nature sociale (Événement choquant, chômage, stress…)
  • Nature dangereuse (Criminel potentiel, Personne prêt à tuer, violer, voler…)
  • Nature semblable (Personne mal comprise)

Et nous avons analysé les résultats. Nous pouvons voir que les problèmes médicaux sont des problèmes privilégiés par les sondés, ce qui montre que la plupart des personnes (40% des sondés) pensent que la folie est principalement liée à la santé.

Il y a, ensuite, le point de vue social qui apparaît, car 26 % de la population lycéenne locale pensent que la folie provient du stress, d’un événement (mort d’un proche, un licenciement). Ces facteurs sont lié au fait que les sondés pensent que ces personnes sont trop fragiles pour vivre en société ou encore s’intégrer à celle-ci.

22,5 % des personnes adhèrent à l’idée qu’un fou est une personne dangereuse, ce qui est relativement supérieur à l’idée qui suit, puisque l’on voit que 11,25 % des personnes interrogés pensent que le « fou » n’est qu’une personne « normale », mal comprise et mal intégrée dans notre société.

une étude originale menée par :

Mathieu V. – Julien C. – Lucas H. – Clémentine H. et Anthony L.

Afrique

450 millions de personnes dans le monde sont touchées par des pathologies mentales.

Malheureusement, ces maladies touchent non seulement les pays développés mais également les pays en développement et en particulier :

l’Afrique

En Afrique, les prises en charges et les traitements sont quasi-inexistants. Les malades mentaux sont ignorés : la maladie est jugée honteuse, on manque de médicament et de médecins. On fait généralement appel aux guérisseurs et aux prêtres plutôt qu’aux psychiatres, d’ailleurs très rares. Les malades mentaux sont considérés comme des possédés par l’esprit de leurs ancêtres, tel est le tableau très sombre de la situation.

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Malgré son émergence, dès la création de l’organisation mondiale de la santé (OMS) en 1946, la notion de santé mentale a encore du mal aujourd’hui à trouver sa place sur le continent africain.

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Soudan du Sud, janvier 2011.
Enchaîné à un arbre, couché à même le sol alors que son seul crime est d’être fou. Ainsi vivent les malades mentaux, enfermés dans la prison centrale de Kartoum.

Face à ce fléau, la réponse apportée par les pays d’Afrique est quasiment inexistante en raison principalement de la concentration des moyens et des ressources sur d’autres maladies, notamment le VIH (Sida).

 

un article proposé par :

Alicia F. – Alison A. – Émilie M. et Ulrich N.

Asie

La Chine

La Chine est un immense pays, elle possède une population énorme de plus d’un milliard d’habitants ; pour les malades mentaux, la vie n’est pas facile. En effet, on manque d’investissement public. Les malades sont souvent laissés au soin de leur famille ; s’ils deviennent dangereux, on les enferme dans une cellule et on leur met des chaines. C’est ce que montre ce fait divers : un homme atteint de schizophrénie a été retrouvé enfermé dans une cage par sa famille, car à l’âge de 15 ans il a tué un enfant de 13 ans. Voici les conséquences du manque de structures et de soins.

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Pour calmer un malade, on lui donne des médicaments. Autrefois, les traitements étaient fondés sur l’usage de nombreuses herbes, de drogues d’origine animale ou minérale. Les « fous » sont aujourd’hui considérés comme déficients mentaux, mais auparavant on les voyait comme possédés par des démons.

Aujourd’hui, seuls les chinois qui en ont les moyens partent dans les hôpitaux psychiatriques. Les malades ont aussi des droits en Chine, le 30 avril à Beijing fut voté la loi sur la santé des malades mentaux :

« Il faudra désormais l’assentiment des malades mentaux pour procéder à leur hospitalisation. »

elle stipule que les personnes souffrant de trouble mentaux (à l’exception des patients gravement malades, en danger pour eux-mêmes ou pour autrui) doivent être hospitalisés sur la base du volontariat et que les institutions de santé doivent respecter leur droit de sortie si ils le demandent. Selon elle, on doit respecter la dignité, la sécurité personnelle et la propriété du malade.

"Les malades mentaux ne devraient pas être les boucs émissaires"
« Les malades mentaux ne devraient pas être les boucs émissaires »

Il semble donc que petit à petit, la situation s’améliore en Chine.

L’ Inde

En Inde, la perception des troubles mentaux impliquait entièrement la métaphysique, les pouvoirs surnaturels, la sorcellerie et les pouvoirs maléfiques.

Dans un document appelé CHARAKA, SAMETHA de 600 avant J.-C., on considère que la maladie mentale est une perturbation des éléments de l’homme. On considérait alo rsque les malades mentaux avaient une nutrition peu convenable, n’avaient pas de respect envers les Dieux, ou que leur état était dû à un choc psychologique lié à une peur, une joie excessive ou une activité physique traumatisante. On les traitait avec des herbes médicinales, des incantations,des  prières, ou la persuasion morale et émotionnelle.

De nos jours, il existe peu d’hôpitaux psychiatriques en Inde : l’hôpital « Prague Bonice » a ouvert ses portes le 14 septembre 2013. Cependant beaucoup de malade mentaux sont soutenus et soignés par leurs proches car l’accès aux hôpitaux est limité et d’autres n’ont pas les moyens de financer leur traitement. De plus l’hôpital compte 25 000 lits pour une population de plus d’un milliard de personnes !

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Les traitements n’ont pratiquement pas changé, on utilise la sorcellerie, l’enfermement, le yoga ainsi que les traitements médicaux en hôpital.

un article proposé par :

Alicia F. – Alison A. – Émilie M. et Ulrich N.

Occident

France

En France, les malades mentaux sont suivis et ils ont accès aux médicaments. En cas de délit, il peuvent avoir un statut particulier d’après l’article 1221 du Code Pénal :

« n’est pas pénalement responsable la personne qui est atteinte au moment des faits d’un troubles physique ou neurologique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. »

Par ailleurs, il existe de nombreuses infrastructures d’accueil, comme le montre la carte ci-dessous :

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États-Unis

L’affirmation selon laquelle la propagation des maladies mentales aux États-Unis aurait atteint des proportions épidémiques est souvent entendue et banalisée.

Les hôpitaux n’hésitent pas à mettre à la rue les malades incapables de payer leurs frais médicaux. Par ailleurs, plus de 250 000 personnes atteintes de troubles psychiatriques seraient sans abris. Ces personnes malades sont gérées par les policiers, ce qui conduit à des drames :

Les forces de police ont ainsi interpellé un homme en fauteuil roulant qui menaçait les piétons avec un couteau, malheureusement l’arrestation tourne au trame et le malade se fait tuer.

En 2011, une vidéo atroce montrait le calvaire d’un schizophrène californien, Kelly Thomas, auquel des policiers avaient demandé sa pièce d’identité. Celui-ci n’obéissant pas correctement, les agents de l’ordre l’avaient frappé et électrocuté au Tazer, pendant 33 minutes, malgré ses supplications. Il est décédé et les policiers ont été acquittés.

Les malades mentaux peuvent aussi être condamné à mort, comme John Ferguson, un schizophrène, qui malgré les nombreux appels et les protestations a été exécuté par injection létale. La cour suprême l’avait condamné à la peine de mort tout en sachant qu’il souffrait terriblement de maladie mentale. Suite à cette tragique et injuste décision la plus grosse association américaine « National Alliance on mental illness » s’est associé à trois autres associations et à un recours déposé par la défense du condamné, pour protester contre ces pratiques.

un article proposé par :

Alicia F. – Alison A. – Émilie M. et Ulrich N.

 

Lire provoque une forte dépendance…

… et peut entraîner une mort douloureuse.

un scénario de :

Candice G. – Alyson A. – Samantha T. et Déborah B.

dessins de :

Pauline P.