Archives de catégorie : La planète des fous

Afrique

450 millions de personnes dans le monde sont touchées par des pathologies mentales.

Malheureusement, ces maladies touchent non seulement les pays développés mais également les pays en développement et en particulier :

l’Afrique

En Afrique, les prises en charges et les traitements sont quasi-inexistants. Les malades mentaux sont ignorés : la maladie est jugée honteuse, on manque de médicament et de médecins. On fait généralement appel aux guérisseurs et aux prêtres plutôt qu’aux psychiatres, d’ailleurs très rares. Les malades mentaux sont considérés comme des possédés par l’esprit de leurs ancêtres, tel est le tableau très sombre de la situation.

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Malgré son émergence, dès la création de l’organisation mondiale de la santé (OMS) en 1946, la notion de santé mentale a encore du mal aujourd’hui à trouver sa place sur le continent africain.

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Soudan du Sud, janvier 2011.
Enchaîné à un arbre, couché à même le sol alors que son seul crime est d’être fou. Ainsi vivent les malades mentaux, enfermés dans la prison centrale de Kartoum.

Face à ce fléau, la réponse apportée par les pays d’Afrique est quasiment inexistante en raison principalement de la concentration des moyens et des ressources sur d’autres maladies, notamment le VIH (Sida).

 

un article proposé par :

Alicia F. – Alison A. – Émilie M. et Ulrich N.

Asie

La Chine

La Chine est un immense pays, elle possède une population énorme de plus d’un milliard d’habitants ; pour les malades mentaux, la vie n’est pas facile. En effet, on manque d’investissement public. Les malades sont souvent laissés au soin de leur famille ; s’ils deviennent dangereux, on les enferme dans une cellule et on leur met des chaines. C’est ce que montre ce fait divers : un homme atteint de schizophrénie a été retrouvé enfermé dans une cage par sa famille, car à l’âge de 15 ans il a tué un enfant de 13 ans. Voici les conséquences du manque de structures et de soins.

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Pour calmer un malade, on lui donne des médicaments. Autrefois, les traitements étaient fondés sur l’usage de nombreuses herbes, de drogues d’origine animale ou minérale. Les « fous » sont aujourd’hui considérés comme déficients mentaux, mais auparavant on les voyait comme possédés par des démons.

Aujourd’hui, seuls les chinois qui en ont les moyens partent dans les hôpitaux psychiatriques. Les malades ont aussi des droits en Chine, le 30 avril à Beijing fut voté la loi sur la santé des malades mentaux :

« Il faudra désormais l’assentiment des malades mentaux pour procéder à leur hospitalisation. »

elle stipule que les personnes souffrant de trouble mentaux (à l’exception des patients gravement malades, en danger pour eux-mêmes ou pour autrui) doivent être hospitalisés sur la base du volontariat et que les institutions de santé doivent respecter leur droit de sortie si ils le demandent. Selon elle, on doit respecter la dignité, la sécurité personnelle et la propriété du malade.

"Les malades mentaux ne devraient pas être les boucs émissaires"
« Les malades mentaux ne devraient pas être les boucs émissaires »

Il semble donc que petit à petit, la situation s’améliore en Chine.

L’ Inde

En Inde, la perception des troubles mentaux impliquait entièrement la métaphysique, les pouvoirs surnaturels, la sorcellerie et les pouvoirs maléfiques.

Dans un document appelé CHARAKA, SAMETHA de 600 avant J.-C., on considère que la maladie mentale est une perturbation des éléments de l’homme. On considérait alo rsque les malades mentaux avaient une nutrition peu convenable, n’avaient pas de respect envers les Dieux, ou que leur état était dû à un choc psychologique lié à une peur, une joie excessive ou une activité physique traumatisante. On les traitait avec des herbes médicinales, des incantations,des  prières, ou la persuasion morale et émotionnelle.

De nos jours, il existe peu d’hôpitaux psychiatriques en Inde : l’hôpital « Prague Bonice » a ouvert ses portes le 14 septembre 2013. Cependant beaucoup de malade mentaux sont soutenus et soignés par leurs proches car l’accès aux hôpitaux est limité et d’autres n’ont pas les moyens de financer leur traitement. De plus l’hôpital compte 25 000 lits pour une population de plus d’un milliard de personnes !

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Les traitements n’ont pratiquement pas changé, on utilise la sorcellerie, l’enfermement, le yoga ainsi que les traitements médicaux en hôpital.

un article proposé par :

Alicia F. – Alison A. – Émilie M. et Ulrich N.

Occident

France

En France, les malades mentaux sont suivis et ils ont accès aux médicaments. En cas de délit, il peuvent avoir un statut particulier d’après l’article 1221 du Code Pénal :

« n’est pas pénalement responsable la personne qui est atteinte au moment des faits d’un troubles physique ou neurologique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes. »

Par ailleurs, il existe de nombreuses infrastructures d’accueil, comme le montre la carte ci-dessous :

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États-Unis

L’affirmation selon laquelle la propagation des maladies mentales aux États-Unis aurait atteint des proportions épidémiques est souvent entendue et banalisée.

Les hôpitaux n’hésitent pas à mettre à la rue les malades incapables de payer leurs frais médicaux. Par ailleurs, plus de 250 000 personnes atteintes de troubles psychiatriques seraient sans abris. Ces personnes malades sont gérées par les policiers, ce qui conduit à des drames :

Les forces de police ont ainsi interpellé un homme en fauteuil roulant qui menaçait les piétons avec un couteau, malheureusement l’arrestation tourne au trame et le malade se fait tuer.

En 2011, une vidéo atroce montrait le calvaire d’un schizophrène californien, Kelly Thomas, auquel des policiers avaient demandé sa pièce d’identité. Celui-ci n’obéissant pas correctement, les agents de l’ordre l’avaient frappé et électrocuté au Tazer, pendant 33 minutes, malgré ses supplications. Il est décédé et les policiers ont été acquittés.

Les malades mentaux peuvent aussi être condamné à mort, comme John Ferguson, un schizophrène, qui malgré les nombreux appels et les protestations a été exécuté par injection létale. La cour suprême l’avait condamné à la peine de mort tout en sachant qu’il souffrait terriblement de maladie mentale. Suite à cette tragique et injuste décision la plus grosse association américaine « National Alliance on mental illness » s’est associé à trois autres associations et à un recours déposé par la défense du condamné, pour protester contre ces pratiques.

un article proposé par :

Alicia F. – Alison A. – Émilie M. et Ulrich N.