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La fêlure

C’était l’hiver dernier lorsque cela s’est produit, j’étais là-bas, dans ce pays dont le nom m’échappe…

Je ne me souviens plus très bien du temps qu’il faisait ce jour là, mais je crois qu’il neigeait, ce qui est plutôt étrange car nous étions à l’ouest…

Je ne vais pas vous le présenter puisque moi même je doute de sa réelle identité, à force de mener ce double-jeu, pas vraiment amusant d’ailleurs…

 

Que dit-il ne pas le présenter…. Et bien soit, allons à l’essentiel et ne perdons pas de temps. Mais d’abord il faut planter le décor :

Comme il vous l’a dit, il neigeait et les trottoirs étaient recouverts d’une épaisse couche de neige. Que dis-je? C’est absurde, il faisait chaud, l’été venait tout juste de commencer et je fus obligé de sortir mes tongues, mon short de plage, et évidemment son beau débardeur à manche longue…

Dans cette ville les maisons s’étaient transformés en tours titanesques dont je ne pouvais apercevoir les sommets, les gens étaient pressés – comme s’ils fuyaient un terrible danger – et se rendaient pour la plupart d’entre eux à l’intérieur de ces étranges complexes. C’étaient des rues étroites, tortueuses, et l’on pouvait entendre uniquement les bruits sourds des voitures.

Le ciel était ensemencé d’étoiles qui brillait de mille feux….

 Il est fou! Comment peut il affirmer cela ?

Nous nous trouvions à ce moment là dans ce petit village en plein milieu de la campagne, les maisons n’étaient pas des tours titanesques mais des chalets car il fallait bien s’adapter au climat montagneux. Des rues ?…. Il n’y en avait pas. C’ était de petits sentiers, verbalisés, il était donc impossible de s’y perdre et l’on pouvait parfois traverser d’énormes pontons. Les gens étaient chaleureux, détendus et étaient tous vêtus de fourrures.

Le ciel n’était pas comme d’habitude, de petites particules jaunes le parsemait, cela était sûrement causé par la pollution.

Le jour s’était déjà levé, mais la lune ne s’était pas retirée. Ils étaient alors deux dans le ciel.

Ils étaient comme tout deux attirés l’un vers l’autre et s’approchaient lentement…

Toujours à contredire… un jour il finira à contre-temps, à contre-jour … je ne serais plus là.

Tout à coup la lune percuta le soleil…

Ils ont disparu, formant un soleil noir, absorbant toute la lumière de la Terre ; nous étions là, paralysés, dans les les ténèbres … et les gens s’étaient égarés dans leur folie, ils étaient des milliers dans les rues, émerveillés devant cette catastrophe, c’était terrifiant.

La lumière n’était plus. Retranchés dans ce sentier étroit, seuls, nous attendions la fin… Lorsque par miracle le soleil retrouva de son éclat, prenant le chemin inverse de sa traîtresse de sœur…

Encore et pour la dernière fois je dois reprendre la suite de l’histoire, ce n’était pas un miracle, il y avait forcément quelqu’un derrière tout cela.

Lui?..Moi?..Vous?…

Je ne veux pas les croire, peut être qu’un jour un Homme murmurera la réponse à notre oreille…

Qui avait réparé le Soleil ?

une faribole cosmique de :

Nicolas S.

Fenêtres sur l’ Autre

Lors de la sortie clandestine organisée par Mac Murphy, on peut constater un jeu de regards et de fenêtres intéressant dans le film.

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Un premier jeu apparaît sur cette image. En effet, on peut voir que même si la caméra suit cet autobus dans un mouvement panoramique, les pensionnaires de l’asile, eux, ne quittent pas la caméra du regard. Normalement dans les films les acteurs ne regardent pas la caméra ( sauf pour les journaux télévisés ou les documentaires où là le regard du présentateur est volontaire).

Par conséquent, nous, spectateurs, nous sentons regardés et troublés, alors que nous regardions sans être vus ! Finalement, qui regarde qui ? Qui est dehors ? Qui est dedans ? Qui est réel ? Qui est fou ?

A travers cette « mise en abyme », Milos Forman , essaye de nous troubler par les jeu de regards avec ceux des personnes se trouvant à l’intérieure du bus, en fixant leurs regards vers la caméra, c’est à dire vers nous, qui nous interrogeons et prenons conscience de notre situation : c’est le procédé de la distanciation.

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Puis, les regards des personnes se trouvant à l’intérieur du bus se dirigent vers les personnes à l’extérieur, tout se déroule vite, on ne peut presque pas apercevoir que ces passagers regardent les personnes de dehors. Par la suite, comme les passagers, à travers le regard de la caméra subjective, nous allons interpréter tout les faits et gestes des personnes se trouvant à l’extérieur du bus.

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Ainsi, nous pouvons voir sur cette image qu’il y a deux personnes âgées assises sur des chaises en pleine rue dans une ville , Que font-elles ? Elles sont en train de regarder une télévision à travers une vitrine de boutique qui elle même renvoie une image de femme enfermée dans un écran…

Dans tout cela , on pourrait se poser la question : Qui est vraiment ’’ fou ’’ dans ce film ? .

Les personnes du bus qui font une balade libre dans une ville ou celles qui sont libres et regardent une personne enfermée dans un écran ? On peut y voir un reflet de notre situation puisque les personnes âgées regardent une femme dans un écran et nous faisons la même chose car on regarde des personnes à l’intérieur d’un écran alors que nous pourrions partir regarder autre chose . Le parallèle est encore renforcé par le fait que comme nous elles sont assises, et comme nous elles mangent une glace !

Le film porte à confusion, c’est sans doute ce que cherchait à faire le réalisateur.

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Enfin, on peut percevoir sur cette image une femme qui se trouve enfermée à l’intérieure d’une télévision qui regarde les deux personnes âgées à l’extérieur et qui elles mêmes regardent la télévision. Peut-être que le réalisateur voulait que le regard de la femme suive la caméra…

Alors à vous maintenant de nous dire qui est vraiment fou dans ce film ? Et, y a t-il vraiment des fous ?

C’est sûrement ce que le réalisateur voulait nous faire réaliser.

une lecture proposée par :

Marion B. – Laura L. – Émilie M. et Samantha L.

Fous de soins, ou soins de fous ?

Tout d’abord nous avons remarqué que les soignants et les malades mentaux ne sont pas toujours les personnes que l’on croit. Dans ce film, nous pouvons voir que les soignants n’ emploient pas la bonne manière pour traiter leur patient, les fragilisent et les terrorisent afin de les garder sous leur coupe.

Les pleins pouvoirs de l’infirmière

Durant cette scène Billy avait arrêter de bégayer grâce à la thérapie, peu conventionnelle de Mac Murphy. Mais l’infirmière Radchet ne voient pas l’effet bénéfique de cette « thérapie » par le sexe, et le menace de tout révéler à sa mère ( ce qui quelque minute plus tard le poussera au suicide ). Sur l’image ci-dessous nous pouvons donc voir Radchet dans une position de supériorité par rapport à Billy. En effet, celui-ci est à genoux devant elle.

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Le dire en fait le psy

Durant leur escapade, les psychotiques volent un bateau en se faisant passer pour des psychiatres. Et comme le directeur de l’internat qui a placé fièrement une photographie de sa prise sur son bureau, ils finissent par pêcher d’ énormes poissons.

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Par conséquent, nous pouvons en tant que spectateur, nous dire que ces internés peuvent faire des choses comme des personnes adaptées à leur société. Nous en déduisons que le réalisateur a donc voulu montrer que se faire passer pour des médecins peut ouvrir toutes sortes de portes et que l’habit fait le moine.

Le soigné – soignant

Dans cette scène, nous voyons un signe de fraternité entre les américains et les natifs. Ici, Mc Murphy « aide » le chef en lui parlant, en jouant avec lui, alors que le personnel le laisse à part. Malgré les conseils des soignants, lui disant qu’il perd son temps il continue à l’aider. Ce geste portera ses fruits plus tard, quand le chef commencera à parler. Il est aussi le seul à vouloir connaître le mieux possible ces internés.

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Conclusion

Nous pouvons donc constater dans ces trois photos, que Mc Murphy est une force de vie qui aidera beaucoup de personnes, en quelques mois, coûte que coûte et même au péril de sa vie. Quand il finit par mourir, le chef prend enfin conscience qu’il peut vivre en dehors de l’internat, comme toutes les personnes dites « saines d’esprit », casse les barreaux et sort retrouver sa liberté. Pour les autres la vie reprend son cours normal.

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une lecture proposée par :

Mathieu V. – Jérome N. – Anthony L. et Julien C.

Fou du dedans, fou du dehors

Dans cet article, nous vous parlerons des espaces ouverts et des espaces fermés du film Vol au-dessus d’un nid de coucou.

Scène d’ouverture

La liberté est représentée dans ce film par de grands paysages tels que les montagnes, le lac ou encore le lever du soleil qui signifie un nouveau jour.

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Dans cette seconde image, l’univers carcéral est représenté par la lumière rouge qui pourrait signifier l’interdiction de passage, la porte fermée et l’arrivée de l’infirmière qui elle seule peut accéder à ce monde clôt.

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L’enchaînement brutal de ces deux séquence provoque un choc chez le spectateur qui passe d’un horizon ouvert à l’univers de l’enfermement.

Scène de clôture

Dans cette scène finale, l’univers carcéral est détruit, comme nous le voyons la fenêtre est brisée, nous nous rapprochons de la liberté. Le contraste avec l’image précédente est fort : Nous passons d’une porte grillagée fermée précautionneusement à une fenêtre défoncée « sauvagement » par l’Indien.

02h10'48''
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Enfin, la dernière image représente la liberté, par rapport au grand et vaste paysage au lever du soleil qui signifie un nouveau jour, mais aussi par rapport à l indien qui court.

02h10'58''
02h10’58 »
une lecture proposée par :

Lauren H. – Déborah B. et Monelle D.

Fou un jour…Fou toujours

Un fou niera toujours qu’il est fou

Alors je le nierai jusqu’au bout

Sans ma folie je ne tiendrais plus du tout

 

Un jour ski-zoo-freine

Un jour bip-o-l’air

Un jour je me freine

Un jour je pompe l’air

une minute thérapeutique offerte par :

Monelle D.